Le président des Etats-Unis a annoncé lundi le plus important plan d’action contre le changement climatique de l’histoire du pays. Sur fond d’âpres batailles politiques, ce plan devrait permettre d’instaurer un système d’échange de certificats d’émission et de diminuer les rejets atmosphériques de 25 % pour environ 1 600 centrales du pays, donnant ainsi aux Etats-Unis des arguments dans leurs discussions avec la Chine et l’Inde. Mais la mise en œuvre va demander du temps. Un peu partout dans le monde, on ressent la même lenteur, mélange d’initiatives et de résistances. Les discussions autour de la conférence bancaire et financière française sur la transition énergétique, qui se déroulera dans quelques jours, semblent présenter les mêmes hésitations. Pourtant, l’un des enjeux est bien de financer le très vaste renouvellement des infrastructures, indispensable pour mener à bien cette transition, comme le souligne, du reste, la compagnie pétrolière Shell afin d’appuyer son raisonnement selon lequel la demande en hydrocarbures devrait encore être soutenue durant des décennies. A l’inverse, des études, comme celle d’Energias de Portugal, montrent que les énergies renouvelables, comme l’éolien terrestre, peuvent désormais s’avérer tout à fait compétitives sur le plan des coûts. D’autant que selon l’Agence internationale de l’énergie, le montant des subventions accordées aux énergies fossiles dans le monde serait égal à cinq fois celui attribué aux énergies renouvelables.