Dans une étude publiée récemment, l’OCDE demande la fin des mesures incitatives en faveur du diesel, car elles ne seraient pas justifiées au regard de l’impact de celui-ci sur l’environnement et la santé. Selon l’organisation, la pollution atmosphérique aurait été responsable de 3,4 millions de décès en 2010 (en augmentation par rapport à 2005) pour un coût estimé à 2 500 milliards d’euros, dont la moitié serait imputable aux transports routiers, les véhicules diesel produisant les rejets les plus nocifs. En France, la pollution urbaine serait responsable de 17 000 morts, un chiffre en baisse, mais dont le coût serait passé de 54,6 à 54,8 milliards d’euros entre 2005 à 2010. L’arrêt des incitations au diesel est donc une priorité pour l’OCDE, qui appelle par ailleurs à une « action collective » contre la pollution atmosphérique. Une étude de l’Organisation mondiale de la santé avait évoqué des chiffres similaires en estimant à 3,7 millions le nombre de morts dus à la pollution extérieure en 2012.