Selon une étude de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et du Fonds monétaire international (FMI), les subventions aux énergies fossiles coûteraient près de 400 milliards d’euros par an et seraient, en conséquence, une cause majeure du réchauffement climatique. Ces subventions sont les plus élevées dans les pays émergents ou exportateurs de pétrole : elles représentent ainsi 82 % du prix de l’énergie au Venezuela et 56 % en Iran. L’étude souligne en outre l’aspect contre-productif de ces mesures incitatives. Destinées à permettre l’accès des plus pauvres à l’énergie et à soutenir le développement, elles bénéficieraient en fait davantage aux classes moyennes qui ont un plus large accès aux équipements électriques et aux voitures. Par ailleurs, en Indonésie par exemple, le coût de ces subventions est supérieur au budget consacré à l’éducation ou à la santé. Ces aides favoriseraient également un marché noir entre pays avec un niveau de subventions différent. En dépit des quelques progrès relevés par l’AIE et le FMI, la révision de ces systèmes d’aide reste très difficile politiquement, un certain nombre de réformes ayant échoué en raison de protestations populaires.