Alors que l’Agence internationale de l’énergie (AIE) souligne dans son rapport, Energy Technologies Perspectives, que la part du charbon dans les énergies fossiles continue de croître et que 60 % des centrales construites au cours des dix dernières années utilisent des technologies dont les rendements sont les plus faibles, l’indien Adani Group vient d’obtenir un premier accord pour développer le complexe charbonnier de Carmichael en Australie. Ce projet de mine géante, situé sur le plus important gisement mondial de charbon, est dénoncé par les organisations écologiques. Outre le fait qu’il va alimenter une production d’énergie dont on sait qu’elle est très émettrice de gaz à effet de serre, les ONG estiment que ce projet met en danger les ressources souterraines en eau de la région, la faune, la flore et le cadre de vie des populations vivant aux alentours du site et des infrastructures ferroviaires, mais aussi la Grande Barrière de corail qui pourrait souffrir de l’extension du port nécessaire à l’exportation du charbon extrait. Le groupe Adani, coté au Bombay Stock Exchange (BSE) et au National Stock Exchange of India (NSE), est également très critiqué par les associations pour de nombreuses atteintes à l’environnement, des activités illégales et en raison d’allégations de corruption.