Le bisphénol A (BPA), présent dans de nombreux produits quotidiens (tickets de caisse, bouteilles en plastique, boîtes de conserve, lunettes, etc.), s’accompagne de risques sanitaires, notamment en tant que perturbateur endocrinien. Depuis le 1er janvier 2013, cette substance est interdite en France pour les contenants alimentaires destinés aux enfants de moins de trois ans et elle le sera pour tous les contenants alimentaires à partir du 1er janvier 2015. Plusieurs enseignes de la grande distribution ont, quant à elles, déjà retiré les tickets de caisse à base de BPA. Agissant comme un leurre hormonal, le BPA mime l’action de certaines hormones naturelles, comme les œstrogènes, et dérègle ainsi le système hormonal en activant de manière désordonnée les récepteurs de ces hormones. Des chercheurs de l’Institut de génomique fonctionnelle de Lyon viennent de découvrir que le composé pourrait agir sur un autre récepteur (le ERR gamma, qui est un important régulateur du métabolisme) pour lequel les effets pourraient être 1 000 fois plus puissants que pour les récepteurs à œstrogène. Selon les chercheurs, cette découverte suggère que le BPA pourrait avoir aussi des effets sur le métabolisme et soulève la question du niveau actuel de la dose journalière admissible.