Adopté en 2010, le Protocole de Nagoya fixe un cadre pour l’accès aux ressources génétiques et vise un partage équitable des avantages découlant de leur utilisation afin de lutter contre la biopiraterie. La mise en œuvre de ce texte, très attendue par les organisations de solidarité internationale et de défense des peuples autochtones, est cependant loin d’être acquise, son contenu faisant l’objet de nombreuses interprétations et 29 Etats seulement ayant, à ce jour, ratifié ou accepté le texte, alors que l’entrée en vigueur de celui-ci nécessite l’adhésion de 50 Etats. Après d’intenses discussions et plusieurs amendements, le Parlement européen a toutefois validé, le 11 mars, le règlement visant à ratifier et à mettre en œuvre le Protocole. Une bonne nouvelle, à quelques mois des prochaines négociations internationales sur le partage de la biodiversité prévues, en octobre à Pyeongchang en Corée du Sud.