Le 15 novembre, la société française Atos, l’une des dix premières sociétés mondiales dans la fourniture de services informatiques, dévoilait ses ambitions pour la période 2014-2016, parmi lesquelles une progression de sa marge opérationnelle de 1 à 2 % chaque année. Quelques jours auparavant, le 12 novembre, le groupe avait annoncé son entrée dans le Dow Jones Sustainability Index World (DJSI), qui sélectionne les sociétés mondiales considérées comme les plus performantes sur le plan de la responsabilité sociétale. Hasard du calendrier, le même jour, le National Audit Office britannique (NAO – l’équivalent de la Cour des comptes) montrait que Serco, Capita, G4S et Atos, quatre des plus importants prestataires du gouvernement, avaient versé, à eux quatre, à peine 80 millions de livres en impôt sur les sociétés outre-Manche l’an dernier, G4S et Atos n’ayant, quant à eux, payé aucun impôt, alors même qu’ils ont bénéficié en 2012 de 2 milliards de livres sterling de commandes publiques. Cette information pourrait entacher l’image du groupe français au Royaume-Uni, où ce sujet est devenu très sensible, affecter ses relations avec le secteur public et compromettre les estimations de progression de sa marge opérationnelle. Le Royaume-Uni et l’Irlande représentent en effet le deuxième marché d’Atos, avec près de 20 % des ventes.