Dans sa lettre annuelle envoyée à ses fournisseurs et précédant l’ouverture de la saison de la pêche au saumon sauvage, le numéro un mondial de la distribution Walmart soulignait sa volonté de se fournir exclusivement en saumon sauvage certifié par le label de pêche durable MSC (Marine Stewardship Council) ou un label équivalent, tout en précisant que le MSC n’avait, pour l’instant, aucun équivalent. Or, une rupture s’est produite en 2012 entre la majorité des pêcheries de saumon sauvage d’Alaska et le MSC. Les pêcheurs dénoncent un coût trop élevé et surtout un processus de certification pas assez rigoureux, du reste contesté par de nombreuses organisations. Ils ont donc décidé de se détourner du MSC et de se diriger vers un autre programme proposé par l’Alaska Seafood Marketing Institute (ASMI) et basé sur les recommandations de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Cette polémique, dont les proportions enflent au fil des jours, pourrait contraindre Walmart à revoir sa politique en matière d’approvisionnement en produits de la mer et le conduire à choisir entre le MSC et les pêcheurs d’Alaska, menaçant de fait l’avenir d’un des deux protagonistes.