L’OACI (Organisation de l’aviation civile internationale) a adopté, lors de son assemblée générale qui a pris fin le 4 octobre, le principe de la création d’un cadre visant à inciter les compagnies aériennes à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Ce système s’appuiera sur des mesures basées sur le marché, à l’image du système communautaire d’échange de quotas d’émissions européen (SCEQE). Sa forme reste encore à déterminer. Connie Hedegaard, commissaire européenne à l’Action climatique, s’est félicitée de cet accord en soulignant le travail fourni par l’Union européenne après plusieurs années de discussion avec l’OACI. La proposition européenne d’inclure les vols extra-européens dans le schéma actuellement en vigueur pour les vols intra-européens, qui avait fait l’objet d’intenses protestations en début d’année de la part de pays tiers comme les Etats-Unis, la Chine ou l’Inde, a été rejetée. Pour certaines organisations environnementales comme le WWF, l’instauration effective de ces mécanismes aura lieu trop tard. L’OACI s’est en effet donné jusqu’à sa prochaine réunion en 2016 pour définir son système de quotas d’émissions, dont l’application est prévue en 2020. Ce qui fait dire à l’association qu’en refusant le système européen, l’OACI s’est privée d’un cadre pouvant réduire immédiatement les émissions du secteur aérien.