Les autorités japonaises ont ouvert une enquête après qu’un panel d’experts commandité par le ministre de la Santé a dévoilé ses premières conclusions sur les possibles manipulations de données en ce qui concerne les effets bénéfiques du Diovan, un médicament contre l’hypertension artérielle du laboratoire suisse Novartis. Cinq universités japonaises avaient en effet réalisé en 2012 des études indiquant que le Diovan pouvait également être efficace contre l’angine de poitrine et les attaques cérébrales, des résultats rejetés par de nouveaux travaux d’investigation conduits durant l’été dernier par deux des universités. Le panel d’experts a conclu qu’un salarié de Novartis, qui a depuis quitté l’entreprise, aurait pris part aux études effectuées par les universités, suscitant ainsi un conflit d’intérêts. Le laboratoire dément, de son côté, son implication dans cette affaire, en affirmant qu’il connaissait cet ancien employé en tant que simple professeur d’université, et assure les autorités de sa pleine coopération pour l’enquête. Le panel précise que Novartis pourrait néanmoins être directement mis en cause, d’une part parce que des donations accordées à deux des universités ont été approuvées par la direction, et d’autre part, parce que la publicité au sujet des effets bénéfiques supposés du médicament pourrait être jugée exagérée ou fallacieuse.