Selon une étude du cabinet de conseil en management Accenture, réalisée auprès de plus de 1 000 dirigeants d’entreprises de 103 pays participant au Pacte mondial de l’ONU, plus des trois quarts de ces dirigeants sont satisfaits de la vitesse et de l’efficacité avec lesquelles ils mettent en œuvre la stratégie de RSE de leur entreprise. Mais c’est l’une des rares conclusions optimistes qui se dégagent du document. En fait, seuls 45 % des dirigeants considèrent encore le développement durable comme un paramètre important pouvant, à l’avenir, participer au succès de leurs affaires (contre 54 % lors de la précédente étude, réalisée en 2010). Parmi les raisons évoquées, on relève que 37 % des “ répondants ” estiment qu’ils sont dans l’incapacité d’établir un lien entre une “ démarche durable ” et la valeur créée pour l’entreprise (contre 30 % en 2010 et 18 % en 2007). Deux tiers des personnes interrogées reconnaissent aussi que la communauté des affaires ne fait pas assez pour relever les défis liés au changement climatique, à la raréfaction des ressources, à la pauvreté…, en dépit de l’importance des risques que ces problèmes représentent. Mais ces défis intenses sont de plus en plus globaux et les dirigeants des plus grandes entreprises se sentent incapables de les relever. Ils soulignent également l’absence d’intérêt des principales parties prenantes susceptibles d’avoir un impact sur la politique de RSE des entreprises, comme les consommateurs et les investisseurs. Au final, 15 % seulement des “ répondants ” pensent que les modèles d’échange et le marché peuvent s’avérer des outils efficaces pour une politique de développement durable, alors que 85 % plébiscitent des politiques publiques plus claires en la matière.