Après la rupture des négociations entre des représentants de la compagnie anglo-néerlandaise Shell et les avocats de 11 000 habitants de Bodo (Nigeria) en mars 2012, ces derniers avaient déposé une plainte devant la Haute Cour de justice de Londres pour les dégâts occasionnés par deux fuites de pétrole survenues en 2008 dans le delta du Niger (voir Impact Entreprises n° 146). Les négociations sur le montant des compensations ont repris le 2 septembre dernier, mais les plaignants (désormais au nombre de 15 000) ont rejeté, le 13 septembre, les indemnités proposées par la compagnie pétrolière (de l’ordre de 35 millions d’euros), en les jugeant “ dérisoires ” par rapport aux préjudices subis par les familles de la région, et notamment la destruction de leur activité de pêche. Shell, qui reconnaît sa responsabilité dans les deux incidents de 2008, conteste l’ampleur des fuites qu’elle estime à 4 000 barils, alors que les avocats des plaignants les évaluent à 500 000-600 000 barils.