Une coalition de 43 institutions financières a décidé d’instituer un groupe de travail afin d’étudier la possibilité d’instaurer un dispositif qui leur permette d’identifier les entreprises susceptibles de surexploiter les ressources naturelles et, le cas échéant, de retirer leur concours financier à celles qui refuseraient de modifier leur comportement. Cette décision fait suite à l’initiative adoptée par 39 institutions lors du sommet de Rio+20, intitulée Natural Capital Declaration. Pour l’heure, le groupe demande aux Etats d’exiger des entreprises qu’elles publient leur degré de dépendance par rapport au capital naturel et l’impact qu’elles ont sur lui, d’appliquer des pénalités aux sociétés qui ne le feraient pas ou de prévoir des avantages fiscaux au bénéfice de celles qui protégeraient le capital naturel. La mise en œuvre d’une telle démarche soulève, bien entendu, de nombreuses difficultés, notamment celle d’établir des contraintes concurrentielles qui risquent de ne pas être très bien reçues par le monde des affaires, mais aussi celle de valoriser les différentes composantes du capital naturel.