Le groupe Apple apprend à ses dépens que le manque de réactivité dont il a fait preuve lorsque les mauvaises conditions de travail dans les usines chinoises de l’un de ses principaux sous-traitants, le taiwanais Foxconn, ont été révélées lui vaut d’être désormais attentivement observé par les associations de défense des droits humains. La veille du lancement du nouvel iPhone bon marché d’Apple (iPhone 5C), l’association China Labor Watch a ainsi publié un communiqué de presse qui indique que les ouvriers fabriquant les coques de l’iPhone 5C dans l’usine de la société américaine Jabil Circuit située à Wuxi près de Shanghai travaillaient dans des conditions violant leurs droits sociaux fondamentaux. Les informations collectées auprès de 90 salariés environ et d’un enquêteur employé durant un mois dans l’usine répertorient les habituelles violations constatées en pareil cas : horaires dépassant largement le niveau légal, temps de repos limité à trente minutes par jour, protections inadéquates contre les substances chimiques, tests de maternité effectués auprès des ouvrières, prélèvements de frais lors de la signature du contrat de travail… Jabil Circuit a déclaré qu’elle prenait ces affirmations très au sérieux, qu’elle avait découvert des anomalies lors d’un audit réalisé en août et qu’elle dépêchait une nouvelle équipe pour enquêter. Apple, de son côté, a précisé que des experts étaient déjà sur place pour examiner la teneur des accusations.