Dans une interview exclusive accordée au journal britannique l’Observer, Philip Clarke, le patron de la première chaîne de distribution du Royaume-Uni Tesco, a annoncé que l’époque des produits alimentaires bon marché était révolue. Cet avis est conforté par des prévisions de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture datant de juin dernier, qui prévoyaient que les prix pourraient progresser de 40 % au cours de la prochaine décennie sous l’effet de l’accroissement des classes moyennes dans les pays émergents. D’autres voix affirment que la hausse pourrait être contenue en réduisant les circuits (ce qui permettrait aussi de relocaliser certaines productions et de mieux tracer l’origine des denrées), en refusant ou en limitant l’accès des terres arables aux produits non destinés à l’alimentation humaine, en maîtrisant la consommation d’eau et en diminuant le gaspillage (dont certaines études jugent qu’il peut atteindre 40 % de la production mondiale).