L’Union internationale des travailleurs de l’alimentation, de l’agriculture, de l’hôtellerie-restauration, du tabac et des branches connexes (UITA) a lancé une campagne d’opinion internationale à l’encontre du groupe Accor. La fédération internationale reproche au premier opérateur hôtelier mondial d’avoir recours “ à des manœuvres illégales afin d’empêcher les travailleurs d’exercer leur droit de choisir librement des représentants syndicaux en vue de négociations collectives ” au sein des Novotel d’Ottawa et de North York dans l’Ontario (Canada). Le Point de contact national français (PCN) pour la mise en œuvre des Principes directeurs de l’OCDE à l’intention des multinationales avait déjà été saisi par l’UITA le 8 novembre 2010 pour des faits similaires dans ces deux hôtels, ainsi que dans le Novotel de Mississauga (Ontario). A l’issue de sa mission de bons offices (le 11 décembre 2012), le PCN avait pris acte de l’acceptation par Accor de la décision de la Commission des relations du travail de l’Ontario (CRTO) qui, constatant que le groupe avait enfreint la législation du travail de l’Ontario, avait décidé la “ certification automatique ” du syndicat Unite Here ! dans l’hôtel de Mississauga. Le PCN avait également noté qu’Accor “ n’avait pas œuvré pour faire respecter le droit des travailleurs d’être représentés par des syndicats et d’autres organisations légitimes de salariés ” et recommandait au groupe de “ prendre en considération les Principes directeurs tels que révisés le 25 mai 2011 et notamment le chapitre V relatif à l’emploi et aux relations professionnelles ”. Les préconisations du PCN ne semblent pas avoir été entendues par Accor, ce qui explique la campagne internationale menée par l’UITA.