La Chine a inauguré le 18 juin dernier le premier des sept marchés carbone qu’elle a prévu de lancer cette année, celui de Shenzhen. Ce projet intervient dans le cadre de l’ensemble des dispositifs mis en place par la République populaire pour contrôler la progression de ses rejets de gaz à effet de serre. Les analystes font toutefois remarquer que la Chine a répété l’erreur de l’Union européenne en allouant un volume de permis trop important. Cela devrait maintenir un prix de la tonne de carbone à des cours trop bas pour orienter significativement les capitaux vers des investissements “ verts ”, et ce en dépit d’un dispositif prévoyant une révision des allocations en fonction des émissions réelles. Les premiers échanges ont d’ailleurs été enregistrés aux alentours de 3,70 euros la tonne, soit plus de 20 % plus bas que le prix de la tonne de carbone sur le marché européen, déjà considéré comme à un niveau très déprimé.