Le 10 juin, Michelin a annoncé une réorganisation de ses activités françaises de production de pneus poids lourd, génie civil et agricole. Elle se traduirait notamment par une réduction de 730 postes sur les 930 que compte actuellement son site de Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire). Les 200 postes restants seraient affectés à un atelier de fabrication de tissus métalliques et de membranes conservé sur place et pour lequel la manufacture investirait 22 millions d’euros. Parmi les 730 salariés concernés, 200 personnes bénéficieraient d’un aménagement de fin de carrière et 480 se verraient proposer des postes sur d’autres sites. Le groupe prévoit, parallèlement, d’augmenter la capacité de production de deux sites spécialisés dans les gommes pour le génie civil : à Blanzy (Saône-et-Loire), où 160 emplois devraient être créés, et à Blavozy (Haute-Loire), où 90 postes supplémentaires sont envisagés. En termes de RSE, trois critères, au moins, méritent d’être pris en compte pour juger de la qualité d’un plan de restructuration : le nombre de reclassements sécurisés (le cas échéant, ceux qui ne font pas appel aux finances publiques), les mesures adoptées pour faire face au déménagement et à l’éventuelle perte d’emploi du conjoint, la réindustrialisation du site (le conseil municipal de Joué-lès-Tours a fait circuler une pétition pour demander à Michelin de réexaminer le dossier et de prévoir une autre activité sur le site). Par ailleurs, le groupe a annoncé, le 17 juin, la création en Indonésie avec la société indonésienne PT Petrokimia Butadiene Indonesia d’une coentreprise pour la production de caoutchouc synthétique dans laquelle le groupe français détiendra 55 % des parts. La construction de l’usine devrait débuter au début de 2015.