Les catastrophes dans les ateliers de confection bangladeshis se succèdent, toutes plus meurtrières les unes que les autres. En novembre 2012, l’usine Tazreen Fashion située à Dacca avait pris feu, entraînant la mort de plus de 100 personnes. Le 24 avril, plus de 380 personnes ont perdu la vie dans l’effondrement d’un immeuble abritant plusieurs autres ateliers à Savar (banlieue de Dacca). Les accidents dans les usines de confection sont fréquents au Bangladesh. Ce pays, l’un des plus pauvres du monde, est en effet devenu le deuxième exportateur mondial de produits textiles, notamment grâce à des coûts salariaux très faibles (le salaire mensuel d’une ouvrière avoisine les 30 euros) et à des investissements dans la sécurité réduits au minimum, et la plupart des grandes enseignes s’y approvisionnent. Au début de 2013, le gouvernement bangladeshi, les fédérations patronales et les organisations syndicales locales ont signé un accord devant permettre le développement d’un plan national afin d’améliorer les conditions de sécurité incendie, en exhortant les donneurs d’ordre et les marques internationales à apporter leur soutien son implantation. Il est désormais urgent que les parties prenantes se mobilisent conformément à leurs engagements en termes de responsabilité et mettent fin à ces tragédies.