L’actualité de la quinzaine écoulée met en évidence le rôle déterminant des pouvoirs publics pour stimuler la mise en œuvre des politiques de RSE. Même si on observe des variantes dans les approches, ces initiatives permettent, à tout le moins, de poser un cadre et d’uniformiser les “ règles du jeu ”, une demande, du reste, souvent exprimée par la communauté des affaires. Si l’on étend le raisonnement, ne pourrait-on pas imaginer des situations où les entreprises elles-mêmes inviteraient les gouvernements à adopter des mesures pour “ relever la barre ”, voire où elles s’associeraient à des acteurs de la société civile pour formuler ces demandes, augmentant du même coup leur poids ? C’est déjà ponctuellement le cas sur des sujets comme le climat ou les salaires minimaux dans les pays à bas coût de main-d’œuvre. Mais certains thèmes, comme la liberté syndicale et la protection des responsables syndicaux dans les pays très exposés aux violations de ces droits comme la Colombie, n’appellent-ils pas l’ensemble des acteurs concernés par la RSE à une réaction concertée urgente ?