Chaque année, près de la moitié des syndicalistes assassinés dans le monde sont tués en Colombie. Début avril, un groupe paramilitaire a publié une liste de personnes à assassiner, dont des dirigeants syndicaux et des représentants d’associations de défense des droits humains. Devant cette nouvelle détérioration du climat social, les organisations appellent le président Juan Manuel Santos à prendre enfin des mesures pour mettre un terme à l’impunité des responsables de ces assassinats. Ce contexte expose aussi gravement la réputation des entreprises : celles-ci ne peuvent, de fait, garantir la liberté d’expression des organisations syndicales, une liberté pourtant incontournable dans le cadre d’une politique de RSE. A moins qu’elles ne s’impliquent résolument aux côtés des syndicats pour une rénovation de la politique nationale…