En décembre dernier, le Royaume-Uni avait annoncé qu’il mettait fin au moratoire sur l’exploitation des gaz de schiste instauré à la suite de l’observation de plusieurs séismes résultant de la fracturation hydraulique (voir Impact Entreprises n° 162). Or, le 20 mars, le ministre des Finances a détaillé devant le Parlement britannique les mesures fiscales envisagées pour stimuler ce type d’exploitation au Royaume-Uni. Il en ressort deux idées majeures : une réduction sensible de la taxe sur la production de gaz issue de roches-mères et la possibilité pour les collectivités et les propriétaires terriens de tirer profit des revenus résultant de ces gisements. Pour les opposants à cette exploitation, l’orientation choisie soulève des problèmes importants : elle prend à contre-pied les efforts déployés pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, elle risque, comme aux Etats-Unis, d’encourager le gaspillage (fuites, torchage dans les gisements non rentables) et elle pourrait rendre le développement des énergies renouvelables moins intéressant sur le plan économique.