La société bretonne Valorex a mis au point une alimentation destinée aux vaches qui permet de réduire de 20 % les émissions de gaz à effet de serre issues des éructations des ruminants par rapport à une alimentation à base de soja et de maïs. Ce résultat a pu être mesuré grâce à une méthodologie qui analyse les acides gras du lait, baptisée Visiolait, également élaborée par Valorex, validée par l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) et soutenue par la société Danone. Le procédé a été homologué par les Nations unies en août 2012 dans le cadre des mécanismes de projet du protocole de Kyoto applicables aux projets domestiques non couverts par le système européen (Mise en œuvre conjointe – MOC). Toutefois, les cours des crédits carbone ont atteint des niveaux de prix très bas. C’est pourquoi Valorex s’est associée à l’association Bleu-Blanc-Cœur – qui vise à promouvoir une agriculture responsable à vocation sanitaire – afin de créer un système de compte épargne CO2 qui permettrait aux éleveurs de transformer leurs réductions de GES en bons d’achat utilisables auprès de fournisseurs partenaires. Une tonne de CO2 équivaudrait à un bon d’achat de 100 euros. Le dispositif devrait être opérationnel le 2 avril prochain.