Cinq ouvriers ont perdu la vie le 31 janvier dernier dans une cimenterie indienne de l’entreprise Ambuja Cement, filiale du groupe suisse Holcim, à la suite de la chute d’un conteneur. Les syndicats estiment que le conteneur était surchargé et dénoncent les mauvaises conditions de sécurité et de maintenance de l’unité. Le taux de fréquence des accidents de travail d’Ambuja Cement est pourtant en amélioration depuis 2008 et largement au-dessous de la moyenne mondiale du groupe Holcim. Mais les organisations syndicales appuient leurs propos en soulignant qu’en Inde, le groupe a déjà été condamné pour avoir employé illégalement de la main-d’œuvre temporaire et qu’il tient les syndicats locaux à l’écart de cette catégorie de personnel. C’est pourquoi elles demandent à Holcim de les associer à l’enquête et d’ouvrir des négociations, afin de conclure un accord-cadre mondial sur la sécurité au travail et la protection de la santé. Les autorités indiennes ont ordonné une enquête et la production de l’usine a été arrêtée. Le vice-président d’Ambuja, ainsi que trois autres responsables, a par ailleurs été interpellé pour négligence mettant en danger la vie et la sécurité d’autrui et ayant entraîné la mort.