Le 25 février prochain débutera à La Nouvelle-Orléans le procès civil de BP qui fait suite au désastre écologique et humain survenu dans le golfe du Mexique en avril 2010. Au terme des délibérations, l’entreprise pourrait être contrainte de payer quelque 20 milliards de dollars en dommages et intérêts (15 milliards d’euros), qui s’ajouteraient aux différentes sanctions déjà prononcées et aux transactions déjà conclues. Pour faire face à l’ensemble de ces dépenses, la société a déjà enregistré 42,2 milliards de dollars de provisions. Quatre Etats américains (Louisiane, Alabama, Mississipi et Floride) viennent de déposer de nouveaux recours en réclamant au groupe pétrolier 34 milliards de dollars supplémentaires pour compenser les dommages économiques et matériels générés par la catastrophe, une somme qui rendrait tout à fait insuffisantes les dotations déjà comptabilisées. La direction de BP conteste cette demande qui, selon elle, repose essentiellement sur des pertes de revenus fiscaux. Elle considère en outre que le montant de ses provisions représente d’ores et déjà une estimation juste et raisonnable des pertes économiques constatées.