Des actionnaires conduits par la coalition Investors Against Genocide ont décidé de déposer un projet de résolution à l’ordre du jour de l’assemblée générale de la société américaine de placement en valeurs mobilières Franklin Templeton (elle détient environ 750 milliards de dollars d’actifs sous gestion) qui se déroulera le 13 mars prochain. Ce projet demande à la direction d’éviter de détenir des participations ou de recommander des placements dans des entreprises contribuant substantiellement à la perpétuation de génocides ou de crimes contre l’humanité. Cette démarche est à mettre en parallèle avec l’important mouvement de mobilisation qui a eu lieu outre-Atlantique au cours des dernières années à propos de la Birmanie ou du Soudan. En visant Franklin Templeton, qui détient près de 1,5 milliard de titres de la compagnie pétrolière PetroChina, le projet cible plus particulièrement les investissements au Soudan. En réponse à ce projet, la direction de Franklin Templeton a précisé “ qu’encourager le développement de l’économie et des affaires à travers l’investissement pouvait souvent encourager les réformes ”. Force est de constater qu’en l’état ce type d’approche se traduit également par un soutien financier qui renforce les régimes en place, alors que la contestation peut, à l’inverse, les déstabiliser.