Dans un nouveau rapport, l’association Amnesty International appelle le gouvernement italien à prendre des mesures pour lutter contre l’exploitation de la main-d’œuvre migrante basée en Italie et travaillant dans l’agriculture, notamment dans les exploitations productrices de tomates et d’oranges. Les violations des droits de cette population vulnérable, souvent dépourvue de papiers, sont celles qui sont généralement observées dans ce type de situation : rémunérations largement au-dessous du salaire minimum légal, déductions arbitraires effectuées sur la paye – voire rétention totale –, horaires interminables dans les champs, les serres ou les usines, etc. La production est en grande partie destinée à la conserverie ou utilisée comme ingrédient dans les pizzas et les sodas. Ce rapport fait écho à une étude réalisée au début de l’année 2012 par la Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme (FIDH) et qui pointait les conditions de travail dans les plantations de fraises à Huelva en Andalousie. La question des droits des travailleurs migrants est un phénomène planétaire qui prend de l’ampleur sous l’effet des conflits, des catastrophes naturelles, des déplacements forcés de population, etc., et touche de très nombreux secteurs : agroalimentaire, BTP, électronique, textile…