A la suite d’une série de rapports publiés entre 2005 et 2007 qui mettaient en évidence les importants risques environnementaux et sanitaires résultant de l’extraction d’uranium au Niger et au Gabon par la société Areva, les associations Sherpa et Criirad avaient envisagé des poursuites judiciaires à l’encontre de l’entreprise française. Des négociations ayant été engagées, deux accords ont été conclus en juin 2009 entre Areva, Sherpa et Médecins du monde, accords selon lesquels l’entreprise française s’engageait, d’une part, à mettre en place des observatoires de santé sur les sites de Mounana au Gabon et d’Arlit au Niger afin de prévenir les risques sanitaires liés à l’exploitation de l’uranium et, d’autre part, à indemniser les travailleurs français et africains victimes de pathologies professionnelles. Le 19 décembre, Sherpa a annoncé son retrait des accords qui liaient les parties après avoir observé le peu d’empressement de la nouvelle direction d’Areva à les respecter. Si l’association se réjouit de la mise en place des deux observatoires prévus, elle regrette que plusieurs aspects aient été négligés, et notamment la décontamination du site de Mounana et l’indemnisation des travailleurs (deux familles d’expatriés seulement en ont bénéficié).