Le glyphosate continue de faire de la résistance dans l’espace communautaire

En décembre 2017, l’Union européenne a décidé de renouveler l’homologation du glyphosate pour cinq ans (jusqu’au 15 décembre 2022). La même année, le président français, Emmanuel Macron, a annoncé que le produit serait interdit d’ici à trois ans, avant de déclarer en 2019 que cet objectif n’était pas réalisable. Le 2 juillet 2019, le Parlement autrichien a voté en faveur d’une interdiction du glyphosate dès le 1er janvier 2020 (IE n° 305), contre l’avis du gouvernement. Ce dernier avait « omis » d’envoyer le projet de loi pour examen à la Commission européenne. Aussi la loi n’est-elle toujours pas en vigueur à ce jour et elle fait l’objet d’intenses débats depuis les commentaires critiques de la Commission européenne le 19 août. Le 15 juillet dernier, l’Union des industriels de l’agroéquipement (Axema) a publié un communiqué de presse dans lequel elle estime que la profession aura besoin d’une période de transition de cinq ans, à compter de la date d’interdiction du glyphosate, pour pouvoir accompagner les exploitants agricoles. Le syndicat professionnel avance plusieurs raisons, notamment le déficit des capacités de production du secteur, le manque de fonds propres des TPE/PME, les difficultés de recrutement d’un personnel qualifié, les doutes sur la capacité des viticulteurs et des arboriculteurs à investir dans les nouveaux outils.