Le trafic de main-d’œuvre : une pratique à surveiller de près, même en France

Le secteur agricole est propice à l’exploitation des personnes vulnérables, y compris dans les pays développés. Le 17 septembre, la police française a procédé à l’interpellation de trois personnes d’origine bulgare et d’un Français. Ils sont soupçonnés d’avoir organisé un trafic d’êtres humains entre la Bulgarie et la France. Selon les premiers éléments de l’enquête, une agence d’intérim fictive recrutait en Bulgarie des ouvriers qui étaient transportés en autocar dans la région lyonnaise. Ils étaient ensuite répartis dans divers vignobles du Beaujolais et de Bourgogne pour y travailler comme saisonniers et étaient logés dans des conditions insalubres. Les témoignages indiquent que les travailleurs n’étaient payés qu’à leur retour en Bulgarie, où ils recevaient une rémunération très inférieure à celle qui leur avait été promise lors de leur recrutement en Bulgarie. Pour mémoire, le Conseil de l’Europe a déclaré l’an dernier que le trafic de main-d’œuvre dépassait l’exploitation sexuelle dans de nombreux pays européens.