Des investisseurs analysent l’intérêt du secteur agroalimentaire pour les protéines végétales

L’augmentation de la population humaine pose avec de plus en plus d’intensité la question de son alimentation. En outre, le besoin en protéines a généré une croissance importante de la production de viande. Cette tendance n’est pas sans créer de sérieux problèmes, notamment environnementaux : déforestation, usage excessif d’antibiotiques, maltraitance animale, pollution des ressources en eau… La prise de conscience de plus en plus large de ces externalités négatives, associée à l’intérêt croissant que certaines classes sociales accordent à leur santé, a conduit, depuis quelques années, à une augmentation significative de la demande de protéines végétales. Le réseau FAIRR (Farm Animal Investment Risk & Return) réunit des grands investisseurs qui sensibilisent la communauté financière et les entreprises aux risques et opportunités liés à la production animale. Le groupe de réflexion vient ainsi de publier un guide dans lequel il souligne le développement grandissant du marché des protéines végétales en tant qu’alternatives à la viande, et ses importantes perspectives de croissance (8,29 % en taux annuel entre 2017 et 2021). Ce guide vise à permettre aux entreprises de s’assurer qu’elles ont intégré à leur modèle d’affaires une stratégie suffisamment solide pour répondre à cette tendance. Pour appuyer sa démonstration, FAIRR a analysé les stratégies de seize grandes sociétés sur cette question. Si l’étude indique que des initiatives ont été engagées dans ce domaine, elle souligne également une absence générale de stratégie cohérente pour promouvoir les produits à base de « protéines alternatives » dans les rayons des supermarchés.