L’Inde semble se mobiliser contre l’exploitation illégale de mica

A la suite d’une enquête menée par la fondation Thomson Reuters (fondation de la multinationale éponyme œuvrant entre autres en faveur des droits humains) sur les conditions de travail dans les mines de mica en Inde (voir Impact Entreprises n° 242), l’Etat indien du Jharkhand a ouvert des investigations visant des mines illégales de mica où des enfants de moins de dix-huit ans seraient employés. Après la loi de 1980 qui réglementait la déforestation, les mines avaient fermé dans cette région. Elles ont depuis lors été remplacées par des mines illégales qui prolifèrent depuis 2013 en raison du développement économique rapide de la Chine et de l’explosion de la demande de cosmétiques “ naturels ”, le mica étant considéré comme non dangereux pour l’environnement. Des mines légales rouvriront dans le Jharkhand à partir de 2017 pour offrir des perspectives aux populations tout en réglementant les conditions de travail. Le mica est une roche dorée et friable, utilisée dans de nombreux produits industriels (isolement de câbles électriques, petit électroménager, peinture de voitures…) et dans les cosmétiques où sa coloration dorée est appréciée. Plusieurs entreprises de cosmétiques ont du reste mis en place des politiques relatives à ce matériau : la société britannique Lush n’utilise plus de mica naturel, tandis que le français L’Oréal prévoit de réaliser 100 % de ses approvisionnements auprès de mines légales avant la fin de l’année 2016.