Le King’s College London va désinvestir des énergies fossiles les plus polluantes

Au Royaume-Uni, une partie des dépenses de fonctionnement des établissements de l’enseignement supérieur dépendent de revenus provenant de fonds de dotation (endowment funds). C’est le cas du King’s College de Londres, l’un des plus prestigieux établissements du pays. Avec 179,4 millions de livres sterling affectées au fonds en 2015, l’école arrive en 5e position, loin il est vrai derrière les universités de Cambridge et d’Oxford, respectivement 5,9 milliards et 4,2 milliards de livres en 2014, si l’on inclut l’ensemble des établissements. A la suite d’un débat animé sur les énergies fossiles lancé par une association d’étudiants (Fossil Free King’s), l’établissement a mis en place un comité de surveillance dédié à l’investissement socialement responsable (Socially Responsible Investment Review Committee – SRIRC) en novembre 2015. Le 28 septembre dernier, le King’s College a adopté une série de propositions formulées par le SRIRC. L’université s’engage notamment à retirer progressivement de ses placements toute société dont plus de 10 % du chiffre d’affaires proviendrait d’activités polluantes, comme les centrales à charbon ou les sables bitumineux, et à réinvestir les liquidités dégagées dans des projets bas carbone ou à forte performance environnementale.