ShareAction (association britannique d’actionnaires promouvant l’investissement responsable) appelle les actionnaires des sociétés pétrolières BP et Shell à plaider pour que les rémunérations des dirigeants soient cohérentes avec l’objectif de l’accord de Paris de limiter le réchauffement climatique à moins de 2 °C. La rémunération variable est en effet un acte d’engagement d’une entreprise qui participe à la détermination de ses objectifs et de sa stratégie. Or, les rémunérations variables des dirigeants sont encore souvent liées à des objectifs commerciaux ou financiers, ou à des échelles de temps incompatibles avec la limitation du réchauffement climatique et mettent donc, à terme, l’entreprise en danger. La définition de critères objectifs permettant d’apprécier une stratégie respectueuse de l’environnement n’est cependant pas simple. ShareAction propose quelques exemples, comme celui du danois DONG Energy, qui investit les revenus issus des hydrocarbures dans des projets liés aux énergies renouvelables. Les plans de rémunération des deux compagnies pétrolières ayant une validité de trois ans (2017-2020), le vote de la prochaine assemblée générale sera déterminant, selon ShareAction, puisque le premier bilan d’actions relatif à l’accord de Paris (2018) et le premier renforcement des objectifs (2020) auront lieu durant cette période.