L’Afrique de l’Ouest pâtit de la culture des palmiers à huile

A 1 906 ringgits (394 euros), la tonne d’huile de palme a atteint le 25 août à Kuala Lumpur (Malaisie) son plus bas niveau depuis 2009, et ce en dépit des mesures adoptées par les deux principaux producteurs (Malaisie et Indonésie) à la fin de l’année dernière pour relancer les exportations. Le ralentissement de l’économie chinoise vient s’ajouter à la désaffection d’une partie de l’industrie agroalimentaire et cosmétique de cette denrée en raison de la déforestation occasionnée par l’exploitation des palmiers à huile en Asie du Sud-Est. Et le taux de déforestation ne ralentit pas. Ce sont 18 millions d’hectares qui ont disparu en 2014 selon le rapport « Global Forest Watch » établi par le World Resources Institute (WRI) et rendu public le 2 septembre. Parmi les dix pays pour lesquels l’accélération du taux de déforestation est la plus élevée, on trouve quatre pays d’Afrique de l’Ouest (Sierra Leone, Liberia, Guinée, Guinée-Bissau). L’exploitation de palmiers n’est pas l’unique facteur de déforestation dans ces pays, mais elle prend des proportions de plus en plus considérables depuis quelques années. Un niveau de déforestation qui s’accélère et des cours de l’huile de palme qui s’effondrent, une sorte de double peine pour ces pays.

http://www.wri.org/blog/2015/09/satellites-uncover-5-surprising-hotspots-tree-cover-loss