À moins de dix ans du Mondial de football, l’Arabie saoudite commence à faire l’objet de pressions sur les conditions de travail des migrants

Comme la Coupe du monde de football organisée au Qatar en 2022, celle qui se tiendra en Arabie saoudite en 2034 attire déjà l’attention des acteurs de la société civile quant au respect des droits sociaux fondamentaux et humains. Le 4 juin 2025, les syndicats de 36 pays ont annoncé qu’ils avaient déposé une plainte auprès de l’Organisation internationale du travail (OIT) concernant le traitement des travailleurs migrants en Arabie saoudite. Dans ce pays, leur nombre a fortement augmenté ces dernières années pour atteindre plus de 13 millions de personnes.

Les plaignants réclament la création d’une commission d’enquête sur le droit du travail dans le pays. Cette demande intervient alors que le développement des infrastructures pour le Mondial commence à s’intensifier et que les mesures prises pour améliorer les conditions de travail des travailleurs demeurent insuffisantes. Les travailleurs migrants sont victimes d’abus lors de la construction de ces infrastructures : frais de recrutement exorbitants, non-paiement des salaires, faux contrats, confiscation des passeports, exposition à des chaleurs extrêmes… La plainte relève aussi des dizaines de cas présumés de traite d’êtres humains, de travail forcé et d’abus physiques et sexuels.