Il n’y a pas de responsabilité élargie des entreprises crédible sans une prise en compte de la chaîne d’approvisionnement des sociétés le plus en amont possible, et sans une transparence vérifiée concernant les initiatives que ces dernières prennent. Sur ces questions, certains acteurs vont jouer un rôle déterminant pour éviter un retour en arrière trop sévère de la part de l’Union européenne, en particulier en Allemagne. Le Japon, quant à lui, avance lentement, mais reste en queue de peloton. La transparence et l’imputation des dommages sont portées devant les tribunaux nationaux ou internationaux : États-Unis (Apple, compagnies pétrolières), France (Carrefour), Pays-Bas (TotalEnergies), Cour interaméricaine des droits de l’Homme (compagnies pétrolières). Mais les jugements susceptibles d’alimenter une jurisprudence sont peu nombreux. Dans ce contexte, on recense aussi les risques pour les droits humains et l’environnement de la transition verte (Brésil, Inde et ailleurs), qui s’effectue dans la douleur.