Le Mexique et la Colombie veulent durcir leurs législations à l’encontre du secteur minier

Le 5 février 2024, le président mexicain Andrés Manuel López Obrador a présenté au Parlement une série de réformes constitutionnelles. L’une d’entre elles vise à modifier l’article 27 de la Constitution. Ce texte prévoit d’interdire l’octroi de concessions minières à ciel ouvert et les activités liées à l’exploration, à l’exploitation, au bénéfice ou à l’emploi de minéraux, de métaux ou de métalloïdes qui ont recours à la méthode à ciel ouvert.

Pour défendre sa cause, le président a déclaré que cette technique provoquait de graves dommages environnementaux, utilisait une quantité excessive d’eau qui pourrait autrement être fournie aux communautés et transgressait les droits humains. Cette proposition s’inscrit dans une tendance qui semble progresser en Amérique latine comme au Chili, au Honduras ou au Pérou.

Toujours en Amérique latine, le 16 février, le ministère colombien des Mines et de l’Énergie a soumis aux commentaires du public un projet de loi intitulé Droit minier pour la transition énergétique juste, la réindustrialisation nationale et l’exploitation minière pour la vie. Ce projet vise notamment à interdire les nouveaux contrats d’exploration et de production de charbon. Il introduit également la possibilité d’exproprier les actifs miniers dans certaines circonstances. Sans surprise, toutes ces propositions et ces décisions doivent affronter l’hostilité de l’industrie minière.