Le 19 avril 2024, la Bourse de Hong Kong a annoncé que les sociétés cotées devront commencer à fournir des informations liées au climat sur la base des nouvelles normes de l’International Sustainability Standards Board (ISSB) de la Fondation IFRS. Un guide a été publié à cet effet. Avec une capitalisation boursière qui dépasse 4 000 milliards de dollars, Hong Kong est la cinquième Bourse mondiale. Les premières déclarations se rapportant aux émissions des scopes 1 et 2 porteront sur les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2025.
Les émetteurs à large capitalisation (ceux inclus dans l’indice Hang Seng Composite LargeCap) et ceux du « Main Board » seront également tenus de partager des informations sur le scope 3 ou d’expliquer les raisons pour lesquelles ils ne le font pas (« comply or explain »). Pour les larges capitalisations, la divulgation deviendra obligatoire pour les exercices ouverts à partir du 1er janvier 2026. Les sociétés de petite et moyenne tailles (« GEM ») pourront livrer des informations sur le scope 3 sur une base volontaire.
Les IFRS ont révélé les premières normes générales de reporting sur le développement durable (IFRS S1) et le climat (IFRS S2) en juin 2023. En juillet, l’OICV (Organisation internationale des commissions de valeurs), le principal forum international et organisme de normalisation pour les régulateurs des valeurs mobilières, a appelé les régulateurs à intégrer ces normes dans leurs cadres réglementaires en matière de « reporting durable ».
Par ailleurs, le 3 mai 2024, l’Autorité monétaire de Hong Kong (HKMA) a publié sa taxonomie pour la finance durable (Hong Kong Taxonomy). Ce cadre de classification écologique est destiné à être appliqué au marché local. Il comprend 12 activités économiques réparties en quatre secteurs : la production d’électricité, les transports, la construction ainsi que la gestion de l’eau et des déchets. La taxonomie hongkongaise est censée être interopérable avec les autres taxonomies existantes, en particulier celles de Chine continentale, de l’Union européenne et de l’ASEAN. La HKMA prévoit d’inclure ultérieurement davantage de secteurs et d’activités, y compris les activités de transition.