Après avoir bénéficié de la crise sanitaire, les entreprises du secteur des nouvelles technologies ont « subi » le reflux de la pandémie de COVID-19 et, accessoirement, la multiplication des amendes pour atteinte aux libertés individuelles et au droit de la concurrence. Cela se traduit par des licenciements massifs. Le site Layoffs.fyi a comptabilisé 160 097 licenciements dans le secteur pour la seule année 2022. Entre le 1er janvier et le 20 février 2023, il en a déjà dénombré 108 754. Face à cette situation et aux mauvaises conditions de travail, les syndicats ont réagi. La fédération internationale UNI Global Union recense quelques actions récentes (manifestations, grèves, syndicalisations). À Austin (Texas), le 3 février 2023, des salariés de Cognizant sont devenus les premiers employés d’un sous-traitant d’une filiale d’Alphabet (YouTube Music) à se mettre en grève et à entamer une démarche pour former un syndicat. Le 27 janvier, en France, les développeurs d’Ubisoft ont organisé la première grève de l’entreprise après que la direction a révélé l’annulation de trois jeux en raison de la détérioration des perspectives économiques. En Suède, Unionen a engagé des campagnes de syndicalisation chez Spotify. En Allemagne, c’est le syndicat ver.di qui cherche à renforcer sa présence chez Spotify, SAP et TikTok. En Espagne, l’UGT et la CCOO ont réagi à l’annonce brutale de Twitter de licencier une partie de son personnel.