Le gouvernement australien a annoncé le 28 décembre 2022 qu’il organiserait un référendum en 2023 pour modifier sa Constitution et y inscrire une « voix institutionnelle » en faveur de la population autochtone. En cas de succès, ce serait non seulement la première reconnaissance des peuples autochtones dans la Constitution, mais aussi la fin de leur exclusion des processus parlementaires. Autre première, au Brésil, cette fois : le nouveau président, Luiz Inácio Lula da Silva, a nommé Sônia Guajajara ministre des Peuples indigènes, un poste qu’il avait promis de créer lors de sa campagne électorale. C’est la première fois qu’une personne autochtone est placée à la tête d’un ministère du pays. Militante de longue date pour les droits indigènes, Sônia Guajajara est issue du peuple Guajajara-Tenetehara. Elle a aussi été la troisième indigène à être élue au Congrès brésilien. Son mandat sera vaste et portera sur des problèmes territoriaux, économiques, sanitaires et sécuritaires. Sous la présidence de Jair Bolsonaro et avec l’assouplissement des lois sur l’exploitation des terres, la présence des orpailleurs et des bûcherons s’est accentuée sur les terres autochtones, et la violence contre les communautés locales s’est accrue.