L’implication de la chaîne d’approvisionnement dans la poursuite des objectifs environnementaux et sociaux est primordiale, surtout dans le commerce de détail. Barclays a publié une étude le 10 février 2022 sur cette question. Les enquêteurs ont interviewé des responsables de trois cent deux sociétés de commerce de détail au Royaume-Uni. Au cours des douze mois qui ont précédé l’enquête, 21 % des plus grands détaillants ont annulé des contrats avec des fournisseurs, au motif que ces derniers ne respectaient pas les critères environnementaux ou sociaux. Le montant de ces contrats s’élève à 7,1 milliards de livres sterling (8,5 milliards d’euros).
Les raisons le plus couramment évoquées sont l’utilisation de matériaux qui ne répondent pas à des critères de durabilité et la preuve que les fournisseurs n’offrent pas des conditions de travail convenables à leur personnel (rémunération, horaires). Les détaillants demandent également de plus en plus aux fournisseurs de rejoindre des organismes professionnels et/ou des démarches collectives de certification en matière de durabilité. 28 % des détaillants interrogés ont adhéré à une telle démarche au cours des douze mois qui ont précédé l’étude.
L’attention portée aux questions sociales, environnementales et de gouvernance (ESG) devient un facteur clé dans la décision de mettre fin ou non aux relations avec les fournisseurs. Les perturbations provoquées par la COVID-19 sur la chaîne d’approvisionnement internationale sont un autre paramètre contributif qui a mis un coup de projecteur sur les inégalités sociales existantes et qui les a aggravées. Mais, par rapport à ce dernier point, l’étude fait ressortir que 79 % des enseignes estiment qu’une meilleure prise en compte à long terme des critères durables et éthiques par leur chaîne d’approvisionnement est plus importante que le fait de surmonter les problèmes de court terme. Cette tendance devrait encore s’accentuer avec l’arrivée de la génération Z dans la vie active.