Le 7 août 1998, deux attaques-suicides, l’une devant l’ambassade américaine de Nairobi (Kenya) et l’autre devant celle de Dar es-Salaam (Tanzanie), menées par des individus liés à Al-Qaïda, avaient occasionné la mort de 224 personnes et fait plusieurs milliers de blessés. Le 30 juin 2014, la banque française BNP Paribas a conclu une série d’accords avec les autorités américaines et accepté de payer une amende de 8,97 milliards de dollars pour avoir enfreint les lois pénales américaines et utilisé le dollar dans des transactions avec des “ennemis des Etats-Unis”. Le 4 novembre 2015, 68 survivants ou membres des familles des victimes des attentats du 7 août 1998 ont décidé d’engager des poursuites à l’encontre de la banque et de plusieurs de ses filiales devant la cour du district de Columbia pour le rôle qu’elles ont joué dans le financement d’Al-Qaïda. Les plaignants accusent en effet BNP Paribas d’avoir, en connaissance de cause et intentionnellement, octroyé à Al-Qaïda et au Hezbollah des moyens financiers et matériels qui ont permis aux groupes terroristes de planifier et perpétrer leurs attentats. Les plaignants réclament 2,4 milliards de dollars.