Lors d’un discours prononcé le 28 octobre à l’Assemblée nationale sud-coréenne, le président sud-coréen Moon Jae-in a déclaré que son pays atteindrait la neutralité carbone d’ici à 2050. Ce nouvel objectif climatique s’inscrit dans le Green New Deal annoncé en juillet dans le cadre de la planification de la relance nationale. Une enveloppe de 61,9 milliards de dollars sera affectée à des secteurs tels que la production et la distribution d’énergie renouvelable, la fabrication et le rechargement de véhicules électriques, l’hydrogène à faible émission de carbone et le recyclage. Mais il reste beaucoup à faire pour que cette déclaration ait un sens, notamment présenter une feuille de route claire afin d’éliminer le charbon – dont la production d’électricité dépend à 40 % – d’ici à 2030 et mettre un terme à son financement à l’international. Le même jour, le Premier ministre australien, Scott Morrison, a déclaré que sa politique ne serait pas dictée par les objectifs des autres gouvernements en matière de changement climatique et qu’il ne s’inquiétait pas pour l’avenir des exportations australiennes, bien que quatre des principaux partenaires commerciaux du pays (Chine, Japon, Grande-Bretagne, Corée du Sud) aient adopté des objectifs d’émissions nettes nulles. Mais le charbon et le gaz naturel représentent à eux seuls plus de 25 % des exportations australiennes. Par ailleurs, selon une analyse d’un groupe d’investisseurs australiens et néo-zélandais représentant plus de 2 000 milliards de dollars d’actifs sous gestion (Investor Group on Climate Change – IGCC), 60 % du commerce de l’Australie se fait désormais avec des pays ayant des engagements de neutralité carbone d’ici au milieu du siècle. Ce chiffre pourrait passer à 70 % à la suite des élections américaines et déclencher un effet domino…