Le 16 janvier dernier, le Cameroun annonçait la signature d’un accord entre le ministère de l’Agriculture et du Développement durable et l’Institut de recherche agronomique pour le développement (IRAD) pour le déploiement de 30 000 hectares de palmiers à huile sur trois ans (voir Impact Entreprises n° 208). Comme plusieurs pays africains, le Cameroun est l’objet d’importants investissements dans ce domaine, mais il est aussi affecté par de forts mouvements de contestation de la part des populations et des ONG qui en dénoncent les conséquences : effets sur l’environnement, déplacements de population, actes de corruption… C’est le cas pour la société américaine Herakles Farms qui a obtenu, en 2009, une concession de 73 000 hectares pour une période de 99 ans. A la suite de nombreuses contestations et péripéties, l’autorisation a été ramenée à 20 000 hectares pour une période de trois ans en novembre 2013, à condition qu’Herakles Farms investisse 259 milliards de francs CFA (395 millions d’euros). Or à ce jour, 250 hectares seulement ont été plantés, fragilisant l’un des projets les plus controversés d’Afrique centrale.