La maladie de Parkinson est aujourd’hui en France la deuxième maladie neurodégénérative la plus fréquente, avec la maladie d’Alzheimer. Plus de 166 000 patients étaient traités à la fin de 2015, un chiffre qui devrait encore augmenter dans les années à venir sous l’effet du vieillissement de la population et de l’accroissement de l’espérance de vie. La veille de la journée mondiale de la maladie de Parkinson (11 avril 2018), le Bulletin épidémiologique hebdomadaire a publié une série d’articles sur cette maladie, dont un document relatif à son incidence chez les agriculteurs et « en population générale » en fonction des caractéristiques agricoles des cantons français. Cette analyse vient confirmer d’autres études qui suggèrent un lien entre l’agriculture et la maladie. Les auteurs relèvent notamment que « l’incidence de la maladie de Parkinson est plus élevée parmi les exploitants agricoles affiliés à la MSA [Mutualité sociale agricole] que dans le reste de la population » et qu’en « population générale et parmi la population non agricole, cette incidence augmente avec l’augmentation des terres consacrées à l’agriculture au sein des cantons ». Ils ajoutent cependant que « même si de nombreux arguments sont en faveur du rôle de l’exposition professionnelle aux pesticides pour expliquer cette association, on ne peut exclure que d’autres facteurs, liés aux métiers ou à l’environnement agricole, soient impliqués ». Ils constatent enfin une incidence plus élevée de la maladie dans les cantons ayant une densité substantielle de cultures viticoles, un secteur qui requiert un usage important des pesticides.