En septembre 2015, l’association Greenpeace publiait une étude selon laquelle il était possible de parvenir à 100 % d’énergie renouvelable d’ici à 2050 (voir IE n° 222). Cette fois, c’est la revue américaine Joule qui a publié, le 23 août, les résultats d’une étude réalisée par vingt-sept chercheurs de la prestigieuse université de Stanford et qui aboutit à la même conclusion. Les travaux, menés sur 139 pays, envisagent un scénario parvenant à une conversion de 80 % de l’énergie mondiale en énergie éolienne, solaire ou hydraulique d’ici à 2030 et de 100 % d’ici à 2050, ce qui limiterait l’augmentation de la température de la planète à 1,5 °C. La feuille de route permettrait, en outre, une réduction de la demande énergétique d’environ 42,5 %, une création nette de 24,3 millions d’emplois, une diminution de 4,6 millions de décès prématurés par an provoqués aujourd’hui par la pollution de l’air (et 3,5 millions en 2050), l’annulation de 22 800 milliards de dollars par an de frais engagés pour combattre la pollution de l’air et de 28 500 milliards de dollars de « dommages climatiques ». Cela nécessiterait 2,5 millions d’éoliennes supplémentaires (qui occuperaient 0,92 % de la superficie des territoires pour les fermes terrestres), 1,9 milliard de panneaux solaires sur les toitures de bâtiments résidentiels, commerciaux ou administratifs (dont la fabrication et les installations absorberaient 0,22 % de l’espace terrestre). Même si les investissements nécessaires sont importants (124 700 milliards de dollars), le coût de production du mégawatt s’en trouverait réduit à 2,5 millions de dollars contre 2,7 avec un scénario suivant la tendance actuelle.