Les rues des villes ivoiriennes et même des villages ont vu fleurir ces dernières années des milliers de petites cabines téléphoniques privées permettant à la population d’accéder aux services des opérateurs mobiles du secteur (le français Orange Côte d’Ivoire, le sud-africain MTN et Moov, une filiale de Maroc Telecom). Cette activité permet à des dizaines de milliers d’Ivoiriens de vivre, le plus souvent très modestement. Mécontents des marges rétrocédées par les opérateurs sur les transferts de crédits, qu’ils jugent insuffisantes pour gagner leur vie (4 % pour Orange et MTN, 6 % pour Moov), les gérants de cabines téléphoniques ont répondu à l’appel au boycott des services de ces opérateurs lancé le 13 juillet par l’Association des gérants de cabines téléphoniques de Côte d’Ivoire (Agect-CI). Le mouvement s’est poursuivi, le 16 juillet, en limitant le boycott aux seuls produits et services d’Orange qui, avec 48 % de parts de marché en chiffre d’affaires, est le premier opérateur mobile du pays.