C’est désormais un fait admis par tous ou presque : les ressources naturelles sont comptées. Il faut les économiser, les recycler. Pour autant, les initiatives pour explorer et exploiter de nouvelles ressources considérées jusqu’à présent comme très difficiles d’accès se multiplient. Il en est ainsi, par exemple, des zones polaires ou sous-marines (voir IE n° 256), dont l’exploitation est très contestée par les associations environnementales qui en soulignent les dangers potentiels pour les différents milieux naturels. Le 13 juillet dernier, le Parlement luxembourgeois (Chambre des députés) a voté en faveur d’une loi destinée à encadrer l’exploration et l’utilisation des ressources de l’espace (Lune, autres corps célestes…). Ce texte est entré en vigueur le 1er août. Selon le ministre de l’Economie, Etienne Schneider, le Luxembourg devient ainsi « le premier pays européen à mettre en place une législation conforme au droit international ». Selon le texte, les sociétés établies dans le Grand-Duché pourront extraire et s’approprier les ressources en provenance de l’espace (métaux, hydrocarbures, eau…). A ce jour, quatre sociétés du secteur spatial ont un siège au Luxembourg : Ispace, Blue Horizon, Deep Space Industries et Planetary Resources, dont le Luxembourg est actionnaire. En février 2015, les Américains avaient eux aussi annoncé qu’ils travaillaient sur une réglementation similaire (voir IE n° 209). Ces travaux ont conduit à l’adoption du Space Act 2015 le 25 novembre 2015.