Le 19 septembre dernier, les garde-côtes russes arraisonnaient un navire de Greenpeace, l’Arctic Sunrise, arrêtant vingt-huit militants de l’association, un cameraman et un photographe après qu’ils eurent tenté d’escalader une plate-forme de la compagnie pétrolière Gazprom dans la mer de Barents dans la région arctique. S’appuyant sur les textes internationaux, et notamment sur les Principes directeurs des Nations unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’Homme, qui intègrent la liberté de manifester pacifiquement, Greenpeace interpelle six entreprises françaises (Air Liquide, BNP Paribas, GDF Suez, Lazard Frères, Renault, Total) ayant des relations commerciales ou financières avec Gazprom, afin qu’elles interviennent en faveur de la libération des militants et des deux journalistes. L’association écologiste rappelle que les Principes directeurs stipulent que “ la responsabilité de respecter les droits de l’Homme exige des entreprises […] qu’elles s’efforcent de prévenir ou d’atténuer les incidences négatives sur les droits de l’Homme qui sont directement liées à leurs activités, produits ou services par leurs relations commerciales, même si elles n’ont pas contribué à ces incidences ”. Elle ajoute que les dirigeants de grandes entreprises étrangères (ENI, Shell) se sont déjà exprimés publiquement en faveur des militants.